Voyage en territoire nomade
Du 28 juin au 7 septembre 2024, Le Dahu à cinq pattes, collectif d’artistes de la Vitrine éphémère, a le plaisir d’accueillir Guillaume Holzer en invité d’honneur de son exposition estivale. Ce photographe français, qui s’est fait remarquer dans plusieurs prix comme le Hariban Award, a été exposé notamment à Kyoto, Arles, Monaco, New York… Il propose une immersion hors du temps en Territoire nomade, un travail issu de ses huit ans de vie et d’engagement auprès des communautés nomades des mers en Indonésie.
À l’image de ses clichés, sa technique est délicate et exigeante. Il utilise notamment le procédé ancien de la gomme bichromatée, mais propose également des impressions sur mousseline et des tirages collotype. Pièces uniques, les œuvres principales de l’exposition relèvent de l’exception, puisqu’elles sont réalisées sur papier fabriqué sur mesure à la main par la légendaire maison Awagami, sur l’île de Shikoku. S’ajoutent au voyage des artefacts sous verre, précieux témoignages du mode de vie des peuplades dont Guillaume Holzer a documenté le quotidien.
Territoire Nomade est une ode au nomadisme et une réflexion sur la liberté, l’identité et la relation profonde entre l’homme et la mer. Ces photographies, prises dans l’archipel de Komodo, nous invitent à un voyage où la mobilité devient une exploration de soi et du monde.
À travers les eaux scintillantes et les horizons sans fin, Guillaume Holzer partage sa propre quête d’identité, de sens et d’appartenance, reflétant la beauté et la complexité du nomadisme comme mode de vie et philosophie.
Il s’agit d’un voyage dans la relation entre lieu, mobilité et identité, où le photographe explore la fonction de déterritorialisation et les composantes de l’identité et du territoire, invitant le lecteur à traverser les domaines du nomadisme à travers l’histoire des communautés Bajau et Bugis.
Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. Il représente la résistance à l’enracinement et une ouverture à la fluidité et à la transformation. Après s’être libéré, le nomade peut s’installer ailleurs, adopter de nouvelles normes et créer de nouvelles relations avec son environnement. Cependant, cette « reterritorialisation » est temporaire ; elle permet son mouvement et son changement permanent et, d’une certaine manière, le condamne à être libre.
« Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. »
Guillaume Holzer