Je peins l’humain, à la recherche des émotions dans le portrait, et du mouvement dans le corps.

De la BD à la peinture

Comme tous les enfants, j’ai dessiné avant d’écrire. J’aurai pu arrêter quand les adultes attendent de l’enfant qu’il dessine « ressemblant », sans lui dire comment faire, mais avec l’injonction d’abandonner l’imaginaire au profit de la réalité. Par chance ce ne fut pas mon cas. Mon père, dessinateur industriel, m’a apporté les bases du dessin, sans contraindre ma créativité. Alors j’ai continué à dessiner en me nourrissant de BD, de comics et des couvertures de livres de SF et de fantastique.

Logiquement je me suis inscrit aux Beaux-Arts, à Tournai en Belgique pour pouvoir suivre un cursus BD et illustration. Puis j’ai travaillé pour des magazines de BD. J’ai fait des illustrations pour l’édition de jeux de rôle et de cartes à collectionner. J’ai été animateur et storyboarder pour l’industrie du dessin animé. Ensuite je suis devenu graphiste.

Et la peinture ?
C’était une montagne, lieu inaccessible que je regardais de loin. Encouragé par ma compagne, je suis parti à l’assaut de ce sommet. J’ai acheté la plus grande toile que j’ai pu, des brosses bien larges et je me suis lancé. J’ai choisi d’oublier mon expérience d’illustrateur et tout ce que j’avais appris pour me laisser guider par les couleurs. Pendant un instant je suis redevenu un enfant sans contrainte, et cela m’a plus.
Le sommet de la montagne est toujours loin, et je m’en approche doucement, parcourant ses flancs et ses vallées. J’ai réappris à dessiner, en m’appuyant sur mes acquis.

Comme il m’a fallu des années avant de me considérer illustrateur, il en a été de même avec la peinture. Après des années d’expérimentations, d’échanges, d’échecs et de réussites, aujourd’hui je suis artiste peintre.

La peinture, support d’histoires

Une illustration, une peinture, une image de manière générale doit raconter quelque chose. Au-delà de l’esthétique, de l’émotion qu’elle peut susciter, je veux surtout qu’elle amène le public à imaginer l’histoire de ce temps suspendu qu’est l’image.

Ce n’est pas la perfection picturale que je recherche mais le petit « quelque chose » qui va stimuler votre imagination et vous emmener en voyage.